Marche pour Jésus: une édition moins fréquentée
Avec 6000 marcheurs au plus fort sur Paris (2700 selon la préfecture), c’est un cinquième des effectifs habituels qui s’est déplacé pour venir «marcher pour Jésus». Le même recul s’est observé à Lille, Bordeaux, Strasbourg et à Nantes (où c’était une première) avec cinq cents participants chaque fois.
Loin de s’alarmer, le «patron» des marches Dominique Leuliet relève tout d’abord un problème de calendrier: le 27 juin, c’était tard dans la saison et après de grosses manifestations dont celle de Paris Bercy. Le Parisien accueille même comme une grâce que la préfecture ait maintenu la manifestation malgré la Gay Pride voisine et son demi-million de manifestants. Justement, des modifications de parcours de dernière minute ont empêché les visiteurs qui attendaient aux Champs de Mars ou à Montparnasse de rejoindre le cortège. Autre élément: la communication. Dominique Leuliet a préféré laisser le thème choisi («Le roi vient») convoquer les marcheurs de lui-même. Une forme de recentrage et de «tri spirituel».
En conséquence selon lui, «ce fut une journée particulière. L’ambiance était très positive, comme les premières années». Céline, de Roissy-en-Brie confirme, parlant d’une «pluie d’évangélistes apportant la Bonne Nouvelle à un grand nombre de personnes qui nous ont écoutés avec gentillesse et intérêt pour la plupart». La marcheuse regrette toutefois le manque de diversité dans un cortège majoritairement afro-antillais.
L’an prochain, la date du 8 mai a été retenue, avec une communication sur la victoire et une meilleure préparation. Nouvelle convergence, mais aussi nouvelles collision? Confirmation, ou non, ce mois.
Joël Reymond
Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui – Septembre 2009
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