Comment s’est déroulée votre première «rencontre» avec Dieu?
Bien que je n’aie jamais rencontré Dieu en personne, ni en chair ni en os, je dirais que ma première rencontre avec lui s’est faite dans mon enfance. La foi chrétienne faisait partie de l’héritage transmis par mes parents. Je priais avec eux et j’étais convaincue que Dieu était là, qu’il entendait mes prières.
A l’âge de treize ans, j’ai commencé à jouer dans le groupe qui accompagnait la louange musicale durant le culte, dans mon Eglise. Je prenais cet engagement très au sérieux. Lorsque j’ai demandé à être baptisée, à l’âge de quatorze ans, j’ai fait un choix, celui de placer ma relation personnelle avec Dieu en priorité dans ma vie.
Pourquoi étudiez-vous la théologie?
Certains pensent que le fait de croire ne devrait relever que de la simplicité passive et qu’il devrait être exempt de toute approche rationnelle. Je pense le contraire. Si la foi vient de ce qu’on entend (Rom 10, 17), autant être sûr que ce qu’on entend est un tant soit peu intelligible!
La compréhension des textes bibliques par le biais des langues anciennes et de l’exégèse offre une relation privilégiée et précieuse avec ces écrits qui fondent notre croyance et nourrissent notre spiritualité. Cette connaissance permet également d’éviter d’en tirer des interprétations farfelues ou tordues, qui peuvent mettre en péril la foi de toute une communauté.
De plus, mes études de théologie ont fait naître en moi toute une réflexion sur ma place au service de l’Eglise, sur ce que j’accomplis en tant qu’artiste, sur les nouvelles pistes musicales que je peux exploiter pour accompagner l’Eglise dans sa mission de témoin du Christ dans le monde.