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Un président encombrant pour les évangéliques

© Alliance Presse
Huit ans de présidence Bush, huit ans où l’image des évangéliques a été associée au président américain. Bilan avec le sociologue du CRNS Sébastien Fath, auteur de plusieurs ouvrages sur le mouvement évangélique américain dont «Dieu bénisse l'Amérique».

La campagne électorale a montré que pour les candidats à la présidence, il était de bon ton de s’afficher évangélique. George W. Bush en était-il réellement un?
Il y a dans la personnalité de George W. Bush une part de réalité et une autre d’image construite. On trouve dans sa trajectoire les éléments classiques d’une conversion de type évangélique: alcoolique, il est venu à la foi par le biais d’une conversion.
Pourtant, en y regardant de plus près, on constate un décalage entre l’image et la réalité. En effet, si le premier cercle de pouvoir autour du président a savamment entretenu l’image de sa piété, dans les faits, ce dernier n’a donné que peu de gages à l’électorat évangélique, mis à part peut-être la nomination d’un juge conservateur à la Cour Suprême, son objection à la recherche sur les cellules souches et la création d’un Bureau pour octroyer des subsides aux «faith based initiatives», les œuvres sociales confessionnelles.
L’agenda des néo-conservateurs qui ont porté George W. Bush au pouvoir se distingue nettement des espoirs de l’électorat évangélique. Les premiers croient en l’instauration d’un monde meilleur ici et maintenant. En raison de leur lecture eschatologique de l’histoire, en l’occurrence plutôt prémillénariste et pessimiste, les seconds pensent au contraire que la situation du monde ne peut s’améliorer durablement.

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