Santé mentale en Église: ne plus «gâcher sa souffrance»
L’expression «malade mental», autrefois l’injure courante des cours d’école dans les années 1990, reste encore trop souvent un stigmate lourd à porter pour beaucoup, y compris pour de nombreux chrétiens qui souffrent de diverses formes de troubles psychiques. Il existe pourtant autant de cas de souffrances perçues, mais pas toujours comprises – et parfois malheureusement spiritualisées, voire perçues comme la conséquence d’un prétendu péché caché. Du trouble dépressif à l’autisme en passant par la bipolarité, la schizophrénie, l’anorexie, voire l’alcoolisme, l’ensemble de ces troubles psychiques est trop souvent associé à une forme de honte. Il est grand temps que cela change.
Comprendre les troubles psychiques pour mieux accompagner
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Cela nous demande non seulement une connaissance accrue des troubles, mais aussi une double dose de compassion. Il est essentiel de voir la personne en souffrance dans sa singularité, sa spécificité, et surtout dans ce qu’elle peut apporter à la société, à l’Eglise.
«Ne gâche pas ta souffrance.» Tel est le cri d’une femme qui, après avoir traversé de sévères épisodes dépressifs, accompagne aujourd’hui d’autres jeunes femmes dans leur reconstruction. Ne pas gâcher sa souffrance, c’est aussi une manière de la sanctifier, de la remettre comme une offrande à Dieu.
Ne pas gâcher sa souffrance: une perspective de foi
Cette souffrance doit être mieux perçue et accompagnée dans nos communautés chrétiennes. Cela exige de notre part d’agir sans jugement ni maladresse, mais avec l’amour inconditionnel que Jésus nous demande d’avoir envers toutes et tous. Si comme il le promet en Psaumes 34, 19: «L’Eternel est près de ceux qui ont le cœur brisé, et il sauve ceux qui ont l’esprit dans l’abattement», alors les chrétiens – ses serviteurs – doivent faire de même.
Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui Décembre 2025
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