Récidivistes: entre pardon et responsabilité
«C’est profondément injuste. Je me révolte d’une telle situation». Les mots d’Agnès Wahli, aumônier de l’Armée du Salut à la prison de Champ-Dollon (Genève), retranscrivent l’indignation de la population face aux deux meurtres commis en Suisse romande par des criminels auxquels on avait laissé une chance de se réinsérer. Les victimes: Marie, 19 ans, assassinée en mai, et Adeline, une socio-thérapeute tuée en septembre.
Face à de telles situations, l’opinion publique hurle au scandale: «Qu’on les enferme tous!». Une réaction exagérée, pour Agnès Wahli. Elle regrette que, face à la pression, «la réponse politique se résume à punir tout le monde de façon unilatérale», alors que chaque cas est unique et nécessite un suivi et une décision appropriés. D’un extrême à l’autre, difficile de se faire un avis. Un jour, on pense: «Qu’ils ne sortent plus!». Le suivant, on nous martèle les 7000 réinsertions réussies…
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