Quand le fou cherche la sagesse (4)
– Thomas, demanda un jour Tim, comment se fait-il que la terre ait pu être créée en six jours, si les scientifiques ont retrouvé des fossiles de plusieurs millions d’années?
Thomas soupira et Tim crut qu’il avait trouvé une faille en lui.
– Je crois que rien n’est impossible à Dieu et qu’il a très bien pu créer tout l’univers en six jours. Mais je ne suis pas contre la science, et il est bien possible que ce soient des jours symboliques. Après tout, le premier jour, ce fut le premier de tous, il n’avait donc pas de commencement. C’est un détail. L’important est de croire que le monde a été créé dans un ordre précis et qu’il n’est pas le fruit du hasard.Dieu a très bien pu créer la terre avec de l’âge: il a bien créé l’homme adulte. Et puis il y a le déluge. Il y a quelques années, suite à une catastrophe naturelle, une inondation a eu lieu aux Etats-Unis. En quelques heures seulement, la roche est devenue fossile et les scientifiques ont estimé l’âge de cette roche à plusieurs millénaires.
Tim semblait perplexe.
– Tu m’avais parlé d’expérimenter par moi-même ta foi et là je dois dire que je suis un peu sur ma soif.
– Vraiment? Peut-être es-tu prêt alors pour faire un pas vers la vérité.
Thomas alla dans l’arrière-boutique et revint avec un livre épais à la main.
– La Bible? demanda Tim.
– Oui, je te la donne.
– Je ne sais pas si je vais la lire.
– C’est à toi de décider.
Tim contempla l’ouvrage.
– Et comment Dieu a-t-il pu écrire un livre?
– De sa propre main, il n’a écrit que les dix commandements. Pour le reste, il a inspiré des personnes, souvent des prophètes et autres grands personnages bibliques, pour mettre par écrit la tradition orale.
Quelques jours plus tard, Tim se retrouva chez lui avec une envie de boire: ses recherches d’emploi n’aboutissaient pas et il avait du retard sur le loyer. Au lieu d’une bouteille, il ouvrit pour la première fois sa Bible, au hasard. Il tomba sur le chapitre vingt du livre des Proverbes: «Le vin rend l’homme moqueur, l’alcool le rend bruyant. Celui qui en boit trop ne sera jamais un sage.»
Ce verset semblait lui être adressé. Cela allait à l’encontre même de ses croyances de penser une chose pareille. Malgré toutes ses réticences, il ne pouvait le chasser de son esprit. Il ne toucha plus sa Bible ce soir-là, mais il ne toucha pas non plus une goutte d’alcool. Il se sentait un peu comme le fou de la comptine de Thomas:
en recherche. (Suite dans la prochaine édition).
David Combernous
Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui décembre 2016
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