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Quand l’argent devient un domaine spirituel

© Istockphoto
En ces temps modernes, des signaux indiquent un potentiel retour au contrôle du monde par l’argent. Parti pris.

Jésus dit: «Nul serviteur ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l’un et aimera l’autre; ou il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon» (Luc 16, 13). Ne limitons pas les propos de Jésus à une avidité excessive, mais comprenons bien qu’il nous met en garde contre la mainmise de Satan sur notre âme.

Attachement à l’argent, attachement au diable?

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Aujourd’hui, grâce à l’influence que la Bible a eue sur toutes les nations, le rôle de l’argent reste confiné à une sphère purement économique. Mais au commencement, le diable avait donné au commerce un aspect spirituel: utiliser l’argent était un acte d’attachement à un dieu au-delà d’être un acte financier. Nous le lisons dans l’histoire de Satan, illustrée par la figure du roi de Tyr: «Par la grandeur de ton commerce, tu as été rempli de violence et tu as péché» (Ez. 28, 16).

Au temps de Jésus, le diable avait encore tenté d’imposer son commerce inique dans le temple. L’un des exemples qui illustre cette dimension spirituelle est la force du serment dans lequel on s’engageait si on jurait sur l’or du temple. C’est pourquoi Jésus en chassera tous les vendeurs.

Dans les temps de la fin, la monnaie reprendra petit à petit sa dimension spirituelle; un échange commercial ne pourra pas être dissocié d’un attachement au diable, car il est écrit: «Et (la Bête) fit que tous, petits et grands, riches et pauvres, libres et esclaves, reçussent une marque sur leur main droite ou sur leur front, et que personne ne pût acheter ni vendre, sans avoir la marque, le nom de la Bête ou le nombre de son nom» (Apoc. 13, 16-17).

La nature des lois a changé

Le commerce inique du diable a reculé. Mais des indices nous montrent un retour au contrôle du monde par l’argent. Les lois qui ont régi les empires européens christianisés jusqu’au 18e siècle étaient basées sur l’état d’esprit biblique: elles prescrivaient le «vivre-ensemble» en protégeant le faible et en encadrant le fort. Or depuis l’expansion de l’empire anglo-saxon, la nature profonde des lois a changé. Ainsi, de nos jours, nos lois régissent surtout les échanges économiques et financiers. Par exemple, si je tue quelqu’un en voiture, la question se portera principalement sur les indemnités.
Avec ces années de covid, on voit émerger timidement d’autres commerces iniques: en Italie, le versement du Revenu de solidarité active (RSA) sera bientôt réservé aux détenteurs du pass sanitaire. L’exemple le plus abouti est le crédit social chinois, qui peut croître par la dénonciation de chrétiens. J’affirme que ce pass de la honte est un état embryonnaire de ce qui est décrit dans l’Apocalypse. Non, ce n’est pas (encore) la marque de la Bête mais dans le principe, ça y ressemble fort.

Je ne sais pas ce que les mois à venir nous réservent concrètement mais je suis sûr que le rapport à l’argent sera de plus en plus lié à des contraintes légales, à l’obligation d’être attaché à des valeurs «morales» et bientôt, à la soumission spirituelle à un ordre établi. Je voudrais finir par une note d’espérance. C’est le plan de notre Dieu victorieux qui se déroule et non celui de Satan. Et ce commerce inique aura une fin: la chute de Babylone (Apoc. 18). La part de chacun est donc de s’attacher fermement à Dieu, en prenant garde à son âme plus que tout autre chose.

Ghislain Rabetrano, expert en solutions informatiques

Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui Juillet – Août 2022

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