«Priez pour la paix de Jérusalem»
Samedi 7 octobre à 6 h 30, près de mille terroristes du Hamas ont franchi la clôture de séparation entre Israël et la bande de Gaza avec des bulldozers. Ils ont pénétré sur le territoire d’Israël par dix-neuf points d’entrée et ont immédiatement tiré aveuglément sur des passants. Certains ont envahi les kibboutz (communautés agricoles) de la région sud d’Israël et sont entrés de force dans les maisons, en faisant des dizaines de morts et de blessés parmi toutes les tranches d’âge de la population et en prenant plusieurs familles en otage.
A l’heure où j’écris ces lignes, on compte plus de 1000 tués et plus de 5000 blessés des deux côtés de la frontière. Puisque la souveraineté territoriale a été bafouée, Benyamin Netanyahou, le premier ministre israélien, a déclaré l’état de guerre. Les soldats sont allés secourir la population civile et certains d’entre eux ont été pris en otage par les terroristes, emmenés à Gaza de force. Les kibboutz ont été évacués par l’armée israélienne afin de protéger ces personnes et les mettre à l’abri.
Rappel amer du 6 octobre 1973
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Ce n’est pas la première fois qu’Israël est attaqué par ses voisins. Il y a exactement cinquante ans, le 6 octobre 1973, l’armée égyptienne franchissait le canal de Suez à la faveur de la fête juive du Yom Kippour, («le Grand Pardon»), pendant laquelle beaucoup d’Israéliens se recueillent dans les synagogues. Le Psaume 83 y a résonné une fois de plus: «O Dieu, ne garde pas le silence! Ne te tais pas et ne reste pas inactif, ô Dieu! En effet, tes ennemis s’agitent, ceux qui te détestent relèvent la tête. Ils forment de perfides complots contre ton peuple, ils conspirent contre ceux que tu protèges: “Venez, disent-ils, exterminons-les du milieu des nations, et qu’on ne se souvienne plus du nom d’Israël!”»
Les chrétiens appelés à prier pour la paix
Selon certaines sources, les services d’intelligence israéliens n’étaient pas au courant de la préparation de cette attaque… Ce passage d’Ezéchiel 33, 6 me vient alors en tête: «Si la sentinelle voit venir l’épée et ne sonne pas de la trompette (shofar en hébreu, qui une corne de bélier que l’on sonne pour appeler le peuple à la repentance), si le peuple n’est pas averti et que l’épée vienne prendre la vie à quelqu’un, cette personne mourra à cause de ses fautes, mais je réclamerai son sang à la sentinelle.»
J’ai partagé ce passage biblique avec un jeune ami israélien qui accomplit son service militaire et qui m’a répondu: «Oui, nous sommes les sentinelles et nous ferons de notre mieux pour défendre notre pays et notre peuple.» On peut donc s’attendre à ce que le conflit se prolonge et prenne de l’ampleur dans les semaines à venir. Alors en tant que chrétiens, que devons-nous ou que pouvons-nous faire? A mon avis, trop peu de chrétiens prennent cette injonction à cœur alors que la Bible nous le communique clairement: «Priez pour la paix de Jérusalem» (Ps. 122, 6).
Luc Henrist, coordinateur national pour la Belgique de la «Journée de Prière pour la Paix de Jérusalem»