Prédication-louange: un match équilibré?
«Après des années de longues réunions avec de longs messages ennuyeux, les gens ont souhaité pouvoir appliquer une partie de ce message. C’est ce que permet la louange». Sylvain Freymond est catégorique: même s’il appelle à garder «l’équilibre» entre prédication et louange, se réjouit de la place que la louange a prise dans les Eglises évangéliques. Les observateurs ne sont pas unanimes à affirmer que cet essor s’est fait au détriment du «prêche», mais ils admettent que ces dernières décennies ont révolutionné la manière d’appréhender le culte.
Pour Jean-Pierre Graber, ancien conseiller national suisse et fin observateur des questions de société, les évangéliques se sont calqués sur l’évolution de la société, notamment sur le passage de la modernité à la postmodernité: «Jusque dans les années 1980, le discours rationnel tenait une place centrale. Aujourd’hui, ce sont les émotions et la subjectivité qui jouent un rôle extrêmement important. Or, comme l’Eglise a absorbé la culture contemporaine, les cultes évangéliques sont devenus toujours moins théologiques et toujours plus existentiels.»
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