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Pourquoi parler de sa crise est-il difficile?

Dans la Bible, certains psalmistes et prophètes évoquent de profondes crises de leur foi. Mais aujourd’hui, peu de chrétiens oseraient prier au culte: «Eternel, pourquoi te caches-tu dans les temps de détresse?» (Psaume 10) ou «Pourquoi ignores-tu nos maux?» (Psaume 44). Même si la plupart de ces Psaumes se…
Jonathan Hanley

Dans la Bible, certains psalmistes et prophètes évoquent de profondes crises de leur foi. Mais aujourd’hui, peu de chrétiens oseraient prier au culte: «Eternel, pourquoi te caches-tu dans les temps de détresse?» (Psaume 10) ou «Pourquoi ignores-tu nos maux?» (Psaume 44).
Même si la plupart de ces Psaumes se concluent avec des affirmations de foi retrouvée, leurs interrogations lancées vers Dieu nous dérangent. Beaucoup d’entre nous, dans la culture évangélique, ont été habitués à des déclarations plus triomphales et rassurantes.
Alors qu’avons-nous le droit de dire quand la foi est en crise? Et à qui? Pourquoi hésitons-nous à exprimer nos doutes? Peut-être avons-nous peur de Dieu. Il est difficile de savoir ce qui blesse ses oreilles, mais nous pouvons être certains qu’aucune interrogation ne lui est insupportable. Au contraire, refuser de questionner est une forme de manque de foi, car elle témoigne d’une crainte que Dieu n’a peut-être pas les réponses. Or il est assez grand pour entendre les cris de notre cœur.
La crainte de parler d’une crise peut provenir d’une peur du pasteur. Premiers interlocuteurs pour de nombreux chrétiens en crise, les responsables pastoraux sont bien placés pour savoir que les chemins de la foi suivent parfois des détours pénibles. Généralement, «ils en ont vu d’autres». Mais sont-ils en mesure d’entendre toutes les remises en question et de réagir avec sagesse et mesure? Ils sont humains, avec leurs faiblesses et leurs crises! De plus, de nombreux chrétiens cherchent leur approbation, consciemment ou non, ce qui peut bâillonner l’expression du doute.
Avons-nous peur des autres chrétiens? Nous aimerions nous confier dans le cadre de notre communauté de foi locale. Mais beaucoup de personnes s’en sont mordu les doigts, ayant subi jugements ou incompréhension. Heureusement, ce n’est pas toujours le cas: de nombreuses Eglises saines savent valoriser l’honnêteté dans l’expression de notre foi, même si elle laisse de la place au doute. Cependant, même entre chrétiens, toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire. Le doute confié à une personne avisée aura souvent plus de chances d’apaisement que celui qui est proclamé trop librement.

Jonathan Hanley

Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui – mars 2015

Dossier: Crise de foi

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