Partager sa foi au travail, toujours plus délicat
Le Christian Institute, organisme qui défend les intérêts des chrétiens sur le terrain juridique et politique en Grande-Bretagne, a réuni à Londres des délégués de multiples organisations chrétiennes, le 23 octobre. Au coeur des débats : la proposition de directive européenne sur l’égalité de traitement notamment sur le marché de l’emploi et sur le terrain de l’accès aux biens et services.La réflexion a porté principalement sur les implications juridiques et pratiques à envisager si le projet de loi devait être voté, le 15 décembre prochain par le Conseil de l’Union Européenne sous présidence française. Cette directive, qui vise la non discrimination, pourrait remettre en question de nombreux aspects de la présence religieuse dans la sphère publique. Pour Christel Ngnambi, qui a assisté au débat, des groupes minoritaires et déterminés vont imposer leurs règles. «Il ne faut plus parler de laïcité mais plutôt de laïcisme. On est en face d’une tendance idéologique qui tient à reconnaître des factions dans la société et à faire primer les revendications d’un groupe sur les croyances profondes d’un autre», explique le politologue, délégué à Bruxelles de l’Alliance Évangélique Européenne. Il précise : «Les revendications du second groupe tendront à être considérées comme moins légitimes parce qu’elles se fondent sur des croyances religieuses. Le résultat affiché, au Parlement européen, sera de refuser tout droit de cité aux revendications basées sur ces croyances, ce qui est clairement une position laïciste.»
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