Parlons dîme et don
Donner de l’argent n’a pas toujours été une évidence pour moi. Jusqu’au jour où, jeune convertie, j’ai entendu parler de la dîme. Je versais donc régulièrement une certaine somme à l’Eglise.
Subvenir au besoin d’autrui avant de l’évangéliser
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Plus tard, je me suis mariée. Quand ma belle-mère a eu besoin d’aide pour sa subsistance, mon mari a proposé de lui envoyer, chaque mois, une somme d’argent. J’étais un peu surprise: donner de temps à autre de l’argent à qui en avait besoin ne me dérangeait pas, mais le faire régulièrement me donnait l’impression de retirer quelque chose à l’Eglise…
Pourtant je ne comprenais pas ma pensée. En effet, l’Evangile nous rappelle de prendre soin de nos proches en premier (Marc 7, 11-13). Ensuite, il y a eu cette parole de mon beau-père, qui a résonné nouvellement dans mes oreilles: «Si quelqu’un est aveugle, la première chose dont il a besoin, c’est de recouvrer la vue! Cela tombe sous le bon sens.» J’ai ainsi compris que ce n’est pas la peine d’annoncer l’Evangile à quelqu’un qui a faim, si nous ne lui donnons pas aussi de quoi manger. Dieu m’a montré que c’est finalement en étant dépendant de lui qu’on vit le don, comme le reste de la vie chrétienne. «Moi et ma maison, nous servirons l’Eternel» (Jos. 24, 15): c’est un chemin sur lequel nous avons à dépendre de notre Dieu et à reconnaître quand il nous engage à la générosité. N’est-il pas lui-même un Dieu généreux?
Actuellement, nous soutenons diverses ONG et associations chrétiennes, dont certaines au bénéfice de personnes juives. De plus, il nous est arrivé d’héberger pour un soir un auto-stoppeur, de donner à quelqu’un qui mendiait plus qu’une simple pièce cuivrée, ou d’aider une personne qui passait par un moment financièrement difficile.
Mireille Chandran