Même en 2014, témoigner reste possible
«Les chrétiens qui ont le plus de facilité à témoigner de leur foi sont ceux qui ont embrassé la foi chrétienne depuis moins de quatre ans»: pour Raphaël Anzenberger, directeur de France Evangélisation, les jeunes convertis font tout juste.
Mais que font les autres croyants? Un récent sondage de Lifeway indique que huit chrétiens canadiens sur dix n’ont pas parlé de leur foi au cours de ces derniers mois. Certes, en Suisse, le constat est moins alarmant . La moitié des évangéliques témoignent encore de leur foi au moins une fois par mois, selon l’étude Le phénomène évangélique, analyses d’un milieu compétitif, menée par Stolz, Favre, Gachet et Buchard (éd. Labor et Fides). Mais tout de même, la retenue observée l’est-elle par conformisme et par peur de se démarquer dans une société de plus en plus sécularisée? Ou parce que les tentatives de parler de la foi ont rencontré trop d’indifférence ou de mépris?
Philippe Thueler, secrétaire général des Eglises FREE, juge que le chrétien fait face à une pression aussi bien extérieure qu’intérieure. Car au-delà d’un regard un peu convenu sur les questions «religieuses», «le chrétien craint d’être inadéquat».
«Le climat ambiant nous impose l’idée que témoigner de sa foi est une transgression et que les gens se sentiront agressés si l’on essaie de les convaincre. Dès lors, on ressent presque le besoin de s’excuser avant de parler de sa foi. Il est très difficile d’être naturel dans le témoignage. On vit avec cette pression, même si les personnes que l’on côtoie seraient intéressées à parler de la foi», analyse Jean-René Moret, équipier des GBEU en Suisse.
Pour poursuivre la lecture, choisissez une des options suivantes: