Arrivée en France il y a une vingtaine d’années, Mary Viénot a conservé de l’Angleterre, son pays natal, l’accent et l’originalité. Cette «comédienne-clown», comme elle se qualifie écrit ses propres pièces. Elle met dans ses compositions son cœur de mère et de chrétienne pour y «exprimer son amour de Dieu et témoigner de sa foi».
Il y a une douzaine d’années, Mary Viénot se lançait dans l’aventure des spectacles, en troupe et en solo. Au centre de son inspiration et de sa créativité hors normes, un enfant autiste: Igor, son fils, aujourd’hui âgé de vingt-et-un ans. Après lui avoir consacré un spectacle (Le pays d’Igor), elle retrouve les planches, seule cette fois-ci, avec une nouvelle composition intitulée Cœur à cœur.
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Dépasser l’amour humain
À travers une fresque évangélique d’une heure dix minutes, Mary Viénot invite le spectateur à cheminer sur les traces de Marie-Madeleine. Explorer les émotions de cette proche du Christ, tout en relatant sa grande histoire d’amour et de souffrance avec Igor, est la préoccupation principale de Mary qui explique: «Marie-Madeleine n’était pas une simple amoureuse. Elle avait su dépasser l’entendement de l’amour humain dans sa relation au Christ, tout comme j’ai dépassé le handicap dans la foi, pour mon fils Igor». Évoquant Marie-Madeleine comme la solide gardienne d’une lignée d’amour pour le Christ, lignée se perpétuant de femme en femme, Mary précise: «Sous l’image de la séductrice, Marie-Madeleine était surtout celle qui souffrait du rejet.»