Les chrétiens ont-ils la science infuse?
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Prendre part au débat public est un exercice redoutable pour les chrétiens. Car si ces derniers s’accordent volontiers sur des questions éthiques
fondamentales, ils ne détiennent pas la science infuse pour résoudre tous les défis difficiles auxquels la société est confrontée.
Pourtant, comme l’écrit John Stott, ce qui distingue la pensée chrétienne
de celle sécularisée, c’est la compréhension de l’être humain. «Dans la
compréhension évangélique, l’homme est à la fois âme, corps et être social».
Par ailleurs, Dieu est «le Dieu du sacré comme du profane, de la nature
comme de la religion, de la création comme de l’alliance, de la justice
comme de la justification», défend le théologien. Cette conception implique
des positions différentes de celle des humanistes, pourtant acquis à la cause
des hommes, par exemple dans le domaine des solutions imaginées pour la
fin de vie. Dans L’héritage du christianisme face au 21e siècle, le penseur
Francis Schaeffer démontre lui aussi les limites de la confiance aveugle
dans le progrès propre aux élites affranchies de la foi chrétienne.
Les chrétiens disposent donc d’une base solide pour «justifier leur service
du prochain». Pour John Stott, il n’est pas lié à un avenir incertain mais à ce
que les hommes ont été créés à l’image de Dieu, lui ressemblent.
«C’est ce qui fonde l’immense valeur des êtres humains et qui a toujours
motivé la philanthropie chrétienne».
(CW)
Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui – Mai 2008
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