«Jésus m’aime et ça je le sais, la Bible me le dit.» La plupart d’entre nous avons entendu parler des histoires de Moïse, de David et Goliath, de la reine Esther, de Jésus, des apôtres et de la première Eglise depuis notre plus tendre enfance. Nous avons en tête des bribes de versets appris par cœur, parfois en chanson. Avec le temps, notre foi grandit et s’appuie sur une compréhension croissante du sens des récits bibliques. Et puis chez certains, le désir d’en connaître davantage, de comprendre mieux, se fait pressant.

Aujourd’hui, ils sont de plus en plus nombreux, ces chrétiens désireux de plonger dans les études bibliques; souvent par soif d’en savoir plus, par curiosité, par amour renouvelé pour les Ecritures ou par manque de fondements. L’éventail des formations, dans la francophonie et au-delà, s’étoffe. Nous nous en rendons compte chaque année à l’heure de vous présenter notre dossier sur le sujet.

La plupart des étudiants sont jeunes et se lancent dans des formations professionnalisantes et des écoles de disciples sur le terrain dès la fin de leur gymnase ou lycée, mais un autre public commence également à arpenter les couloirs – parfois virtuels – des formations bibliques; les reconvertis. Ils ont déjà la cinquantaine et ont réduit voire interrompu leur activité professionnelle pour se consacrer à des études bibliques, et témoignent d’un souffle renouvelé sur leur vie spirituelle. Cette reconversion est rendue d’autant plus facile à l’ère post-covid, où désormais la grande majorité des formations sont proposées en ligne, sur demande et par modules. Il est loin le temps où l’on étudiait exclusivement la Bible pendant un certain nombre d’années avant de se lancer à temps plein dans le ministère.

Aujourd’hui, les étudiants de la Parole de Dieu le font le soir en rentrant du travail, pendant que leurs enfants sont à la crèche, le matin dans le train, entre deux semestres universitaires en médecine; vous l’aurez compris, la formation biblique s’adresse à tous. Autre atout de cette ère numérique, une meilleure anticipation du retour dans l’Eglise locale, comme on ne s’en éloigne plus forcément pour la durée des études; le décalage potentiel au retour n’en reste pas moins un défi. Il permet – quand il est bien vécu – d’entretenir le dialogue entre les responsables d’Eglises et ces nouveaux théologiens ou pasteurs débutants.

Et si en 2023, une formation biblique s’imposait à nous? Peut-être moins celle qui nous obligerait à tout quitter que celle qui se fait par morceaux, à petite dose. De quoi muscler notre foi, faire grandir nos connaissances et, finalement, nourrir notre amour pour la Parole de Dieu d’une manière concrète, pour soi et, plus largement, pour le bénéfice du corps de Christ.

Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui Mai 2023

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