Une guerre sans vainqueur
L’offensive israélienne à Gaza n’a pas mené à un embrasement régional. Le Hamas était trop esseulé dans cette campagne insensée et les grands États sunnites ne le soutenaient pas. Face à la pression internationale, les dirigeants israéliens n’ont pas engagé la phase 3 de leur opération et assiégé Gaza City maison par maison. Il aurait fallu tout boucler avant l’investiture de Barack Obama. La trêve sera-t-elle durable, cette fois? Uniquement si l’Autorité Palestinienne, appuyée par l’ONU, reprend fermement le contrôle de la Bande au Hamas.
Quant à la victoire morale, il est permis d’être pessimiste. Israël le sait bien qui a parachuté des feuillets d’avertissement et passé jusqu’à 200 000 coups de fils avant de bombarder, ouvert un corridor humanitaire et soigné quantité de blessés Palestiniens. Le Hamas le sait aussi très bien, qui a investi les lieux sensibles (hôpitaux, écoles, mosquées ou bureaux de l’ONU) pour donner un maximum de résonance aux frappes adverses. Avec succès.
L’aggravation des troubles en Europe «par contagion» est notable. Les manifestations «pour la paix» d’Oslo à Rome ont rimé systématiquement avec casse, affirmation de la présence musulmane et représailles violentes contre les Juifs.