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La supervision en Église fait son chemin

Où les pasteurs se tournent-ils lorsqu’ils sont dépassés? L’entraide entre collègues a-t-elle ses limites? Comment les fédérations réagissent-elles aux demandes de supervision de leurs membres? Un état des lieux
Joël Reymond

La notion de supervision s’est généralisée dans le milieu socio-éducatif. Aucun professionnel de la psychologie ou du conseil, aucune équipe éducative n’agit sans reprendre et critiquer son travail sous un regard professionnel. Dans le milieu chrétien, où l’on touche aussi à l’intime de la personne, pasteurs, conseillers en relation d’aide, suivent cette tendance.
Le terme de «supervision» est devenu professionnel dans le grand public, avec toute une gamme de démarches possibles et d’accréditations souhaitées. En Église, l’accompagnement existe et s’étend, même s’il y règne la liberté de pratique. Il reste souvent du domaine privé. La forme de supervision la plus courante est le recours, souvent spontané, à un collègue expérimenté, pour un accompagnement sur toutes les questions liées au ministère. La pratique de la supervision en Église se construit donc souvent au coup par coup et par l’usage.
Plus rares sont les familles d’Églises qui imposent un tel suivi régulier (temps de crise et débuts dans le ministère exceptés). À côté de cela, la notion de «couverture apostolique» est peut-être la variation la plus spécifique au milieu évangélique. Le facteur déterminant dans cette évolution est le stress des pasteurs, l’augmentation des pressions et des demandes et l’isolement parfois. Et nos interlocuteurs s’attendent à une confirmation de la tendance.
–CREDIT–
La demande est là
«En Occident, on a mis davantage l’accent sur la formation académique, ce qui nous a fait perdre la dimension de l’accompagnement interpersonnel. Les Églises orientales, elles, ont poursuivi dans cette voie», analyse Jean-Jacques Meylan. «Il y a un réel besoin et nous sommes encore à la traîne», estime le pasteur FREE. Un autre pasteur évangélique romand, Daniel Ruefenacht, confirme que la réflexion est engagée depuis quelques temps en pastorale. «Nous avons l’impression que la supervision est indispensable. Ce n’est pas une sécurité totale, mais c’est un outil qui est facilement mis en place». Lui-même annonce un référent senior qui l’aide dans sa pratique, à raison de six fois par an.

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