L’unité, une priorité de Jésus
Dans mon enfance, on m’a dit qu’un chrétien fidèle à Jésus doit témoigner de sa foi sans s’inquiéter de ce que les autres pensent de lui. C’est en partie vrai, mais pas entièrement, car Jésus se préoccupait de ce que le monde pensait de ses disciples et de lui-même.
Dans Jean 17, lors de la prière qu’il adresse au Père juste avant d’aller à la croix, Jésus demande que l’unité caractérise les relations de ses disciples entre eux. Au verset 21, il souligne qu’une telle unité sera le signe qu’il est effectivement envoyé de Dieu. Au verset 23, il affirme aussi que l’unité entre les chrétiens permettra au monde de voir l’amour de Dieu. Cette affirmation a des implications extraordinaires pour l’évangélisation du monde. Elle a aussi des conséquences affligeantes quand on considère la longue histoire de désunion qui caractérise l’Eglise chrétienne.
Non à l’insipidité
Bien entendu, je ne suis pas naïf au point de penser que nous pourrions simplement gommer nos différences pour que le monde accepte l’Evangile. J’ai aussi lu ce que Jésus dit de ses disciples dans le verset 14: «Le monde les a haïs, parce qu’ils ne sont pas du monde». De plus, j’ai été frappé par l’insipidité du témoignage de certains chrétiens tellement soucieux d’unité qu’ils n’ont pas de conviction particulière. Et je sais d’expérience que même avec la meilleure volonté du monde, l’unité échoue généralement parce que le rapprochement avec les uns entraîne le rejet des autres.
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