L’Evangile vécu, mieux que les mots (Carte blanche)
Par de nombreux aspects, le christianisme est avant tout une présence offerte à notre monde, à notre prochain.
En portant un regard neuf sur chacun, le christianisme rappelle que Dieu s’émerveille de chaque être humain. Le christianisme soutient la vision que l’homme est un être de projet et que chacun est porteur de lumière. Il affirme la valeur inaliénable de tout être humain et met en premier le plus petit, auprès duquel il invite à lutter, sans jamais juger.
Le christianisme croit que la vie ne se résume pas à ce que l’on voit. Malgré les malheurs qui secouent notre monde, n’y voyons ni fatalité, ni destin.
Le christianisme admet que le Dieu unique est inaccessible et impossible à atteindre par nos efforts . Il invite à accueillir sa venue vers nous en Jésus-Christ, venu non pour condamner, mais pour délivrer.
Si des chrétiens manifestent un désir authentique de vivre au quotidien tous ces impératifs, leur témoignage sera porteur d’une force de conviction où s’entrevoit l’essence de l’Evangile. Et malgré l’imperfection de ses témoins, qui pourra empêcher sa propagation?
Cet Evangile-là se communique sans qu’il soit nécessaire d’organiser de grands mouvements ou campagnes. Il est porteur en lui-même d’une interrogation permanente sur le sens de la vie, tout aussi éternelle que la réponse qui a pour nom l’Amour.
Cet Evangile-là procure la rencontre avec l’autre dans la mesure du décentrement de soi-même, que la Bible nomme renoncement. Il donne une force fondée sur la résurrection, ce gage que la mort est vaincue. Il est ancré dans l’espérance et constitue un chemin de vie…
Cet Evangile-là exige d’être porté en ce monde avec douceur, compassion mais aussi détermination et indignation… Mélange mystérieux qui fait sa marque et qui a pour origine la vie du Christ lui-même. La foi nous aide à vivre cette tension entre compassion et indignation qui mène à l’action.
Le croyant reçoit et développe l’intime conviction qu’il peut s’exprimer par des louanges vers le Dieu auquel il a remis sa vie, sans jamais pourtant en abandonner la conduite.
Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui – décembre 2011
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