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Jésus et le harcèlement de rue

Publicité Dernier en date des concepts de protection, à la fois de la dignité individuelle et des minorités, le harcèlement par le regard. En provenance des Etats-unis, ce dernier y est appelé Eye rape, («viol par le moyen des yeux», rien de moins), de quoi nous faire soupirer; qu’est-ce…

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Dernier en date des concepts de protection, à la fois de la dignité individuelle et des minorités, le harcèlement par le regard. En provenance des Etats-unis, ce dernier y est appelé Eye rape, («viol par le moyen des yeux», rien de moins), de quoi nous faire soupirer; qu’est-ce que les sensibilités s’exacerbent et que les comportements font l’objet de droits, règlements et de lois toujours plus nombreux! Dans le même temps, cela nous rappelle une parole de Jésus, à propos du regard masculin: «Celui qui regarde une femme pour la désirer a déjà commis adultère avec elle». Soutiendrait-il alors le regard insistant comme une forme de violence sexuelle que peuvent ressentir les femmes? Et avec, les apps qui permettent de signaler à la police les incidents et fauteurs concernés, ainsi que testé à Lausanne depuis novembre dernier? Pour le premier, assurément. Pour le deuxième? Le remède est parfois pire que le mal qu’il cherche à guérir… M’enfin, l’apprentissage de la décence se fait en famille, chez nos filles comme chez nos garçons…
A la décharge des féministes, ayant voyagé au Moyen-Orient en couple, j’ai pu constater que le regard masculin est vraiment parfois lourdingue et même franchement détestable. J’ai aussi vu l’autre extrême, à savoir ces Juifs ultraorthodoxes qui marchent les yeux rivés au sol de peur de voir une femme et qui risquent en permanence la collision.
Mais revenons à Jésus. Car là où nous mettrions une frontière entre l’intention et l’acte, entre le regard libidineux et la faute sexuelle, dans sa grande exigence et sa lucidité, le Christ a allègrement supprimé cette frontière. C’est troublant.
Cette parole me semble porter aussi dans le débat sur l’homosexualité, quand on affirme (c’est notamment la ligne du Vatican), que les attirances envers le même sexe sont ok, qu’elles ne constituent pas une faute, mais ce qu’on va en faire, oui.
Encore une fois, Jésus tranche allègrement et, comme le disait le pasteur Thierry Juvet, il «supprime ces espaces stériles de non-puissance»: soit on trouve les ressources de couper le mal à la racine, c’est-à-dire dans le secret de son cœur, là d’où part le regard, soit autant aller jusqu’au bout.

Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui février 2020

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