Skip to content

Ils voient Dieu à l’œuvre dans leur exploitation agricole

© Istockphoto
Travailler la terre et en tirer le meilleur: une façon de servir Dieu. Quels sont les enjeux des agriculteurs d’aujourd’hui? Quelles sont les responsabilités des consommateurs? Dossier.

Joël Fauriel, 43 ans
Depuis dix ans, Joël Fauriel travaille à temps plein pour son exploitation agricole, le GAEC Biotiful, «100% en agriculture bio», à Loriol dans la Drôme. Il avait démarré avec quelques hectares de vergers, en parallèle de son travail dans une association de recherche en agriculture bio puis à l’Institut national de recherche en agronomie (INRA).
Aujourd’hui, l’agriculteur chrétien est fier d’annoncer qu’il a même créé deux postes en contrat à durée indéterminée, une pratique rare dans le milieu agricole, plus habitué aux contrats courts et saisonniers. Elevé dans une famille chrétienne - son père était lui-même agriculteur - Joël Fauriel a grandi dans l’Eglise locale dont il a été chantre et membre du conseil d’administration. C’était avant de vivre un véritable «réveil» dans sa foi qui a eu des conséquences sur la gestion de son exploitation agricole. «Je me suis rendu compte que j’avais fait du travail et de l’argent des idoles.»
Cette prise de conscience l’a amené à être plus rigoureux dans ses comptes, à ne plus faire de «travail au noir» et à réduire drastiquement son recours au crédit. Le déclic s’est fait quand il s’est rendu compte que les dix-sept hectares de son exploitation ne lui appartenaient pas mais appartenaient à Dieu et l’argent n’était pas le sien mais celui de son Seigneur. «Plus j’avance, plus je me rends compte que je n’ai pas une grande part dans la pousse et le développement des fruits, des légumes et des céréales. Je me rends compte que c’est Dieu qui fait 99% du travail.» Le bon climat, la lumière, le sol riche, les connaissances des agriculteurs: tout cela vient de Dieu, estime Joël Fauriel.
Il se réjouit de pouvoir travailler avec deux autres chrétiens - dont son frère - et de s’édifier mutuellement. Agriculteur bio, le mari et père de deux adolescents ne se dit pas écologiste. «L’écologiste respecte la nature, mais pas forcément la Création.» Lui veut honorer son Créateur.

Dossier: Paysans
Thèmes liés:

Pour poursuivre la lecture, choisissez une des options suivantes:

Créer un compte gratuitement

Et profitez gratuitement de l'accès aux articles web réservés aux abonnés pendant 14 jours.

Publicité