Il faut parfois savoir dire non

Pour décharger un collègue, Jacques a pris du retard dans son travail. Quant à Mélissa, bien que fatiguée et accablée par un mal de tête, elle a décidé de se rendre à la soirée organisée par son amie Isabelle. A première vue, des preuves de serviabilité… Mais lorsque Jacques rentre chez lui, il ne cesse de critiquer son collègue. Et malgré elle, Mélissa se comporte de manière agressive avec Isabelle durant la soirée. Par souci de bien faire, par peur de dire non, Jacques et Mélissa n’ont pas pris en compte leurs besoins personnels.
Psychothérapeute et spécialiste en communication non-violente, Thomas d’Ansembourg aborde ces questions dans Cessez d’être gentil, soyez vrai (éd. de l’Homme). Confronté à une personne qui, afin d’être gentille, dissimulait ses propres besoins, au point de devenir violente, il témoigne: «Elle finissait par exploser!». Il avance que, dès notre plus jeune âge, nous avons appris à faire plutôt qu’à être. Consciemment ou non, nous avons reçu le message qu’il faut répondre et correspondre aux attentes d’autrui, quitte à nous adapter sans cesse et à dire oui alors que nous n’en avons pas véritablement les forces.
Animatrice d’un atelier destiné à l’amélioration des relations interpersonnelles, Françoise Dossmann remarque que les chrétiens ne sont pas à l’abri de ce fonctionnement: «Nous nous sentons obligés de faire certaines choses, parce que nous craignons de dire ce que nous ressentons, d’être nous-mêmes et de montrer nos limites.»
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