Il était une foi…

Une nuit de 1974, le pasteur et chanteur noir Benjamin Dube rassemble sa femme et ses cinq enfants pour leur annoncer sa fin prochaine, en précisant: «Aimez ceux qui me tueront car Jésus les aime.» Prêcher la réconciliation entre Noirs et Blancs relève du défi en Afrique du Sud, sous le régime de l’apartheid. Le pasteur Benjamin est critiqué et même menacé par ses frères de couleur. Ils n’admettent pas ce qu’il prétend, que Jésus nous aime, blanc ou noir! «Si tu n’arrêtes pas de prêcher l’amour des Blancs, nous te tuerons!», avaient crié des contradicteurs radicaux des ghettos. Quelques jours plus tard, des émeutiers noirs arrêtent sa voiture. Ils l’exécutent et trempent sa Bible dans son sang. Benjamin junior, le dernier fils du pasteur, âgé de douze ans, parvient à se cacher et assiste à toute la scène. Il court chez lui, prévient sa mère, s’enferme dans sa chambre et pleure durant toute la nuit. Mais des paroles de son père lui reviennent: «S’il m’arrive quelque chose, tu dois prendre ma place et chanter.»
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