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Greta Thunberg, prêtresse verte

© Wikipedia
Tout juste âgée de vingt ans, la Suédoise Greta Thunberg s’apprête à recevoir les insignes de docteur honoris causa en théologie. Tribune.

L’égérie du «climatisme» – la religion de la lutte contre les émissions de CO2 – recevra en juin de l’Université d’Helsinki les insignes de docteur honoris causa… en théologie. En 2019, Greta Thunberg a également reçu cet honneur de l’Université de Mons (Belgique). Avec plusieurs professeurs d’université, nous avons écrit au recteur pour dénoncer cette farce. Non seulement la farce continue, mais elle est encore plus grande, puisque cette fois-ci c’est dans le domaine de la théologie qu’elle est honorée.

L’humain a été inventif

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Cela montre l’état de dégradation du christianisme sur le continent européen. La perte de la foi signifie la perte de sens et le rejet de ce qui a rendu le passé possible. En l’occurrence, il s’agit de la promotion de la décroissance, comme l’a montré Zubrin. C’est pourtant ici, dans notre Europe, qu’est née la notion de progrès, parce que l’Européen a su utiliser la nature créatrice que Dieu a donnée à l’homme-créé-à-son-image et à son mandat de croître et de se multiplier en subjuguant les ressources naturelles.

Cette Suédoise, qui a préféré fréquenter les dirigeants du monde politique et financier plutôt que d’étudier fustige la notion même de progrès. Excessive dans tous ses propos, elle refuse de voir la réalité: grâce à l’utilisation des énergies fossiles, nous avons aboli l’esclavage. Si l’on divise l’énergie consommée par un Européen moyen par le travail que peut fournir un homme, ce sont 150 esclaves qui nous servent jour et nuit. Non seulement nous n’avons plus de corvées, mais grâce à l’énergie détestée par la future docteure en théologie, nous avons augmenté notre espérance de vie à la naissance d’une trentaine d’années tout en vivant infiniment mieux que le Roi-Soleil. La veille de cette annonce qui dévalorise la théologie, j’ai reçu à Bruxelles Steven Koonin, sous-secrétaire d’Etat aux Sciences de Barack Obama.

Ce grand physicien et professeur dans de prestigieuses universités américaines dénonce la peur climatique que Greta Thunberg et bien d’autres propagent. Celle-ci ne repose sur aucune preuve scientifique. Il ne suffit pas de dire que le GIEC l’a dit pour que ce soit vrai. Ce qui est vrai, c’est ce que le GIEC a écrit et quand on lit les milliers de pages de rapports pleins de conditionnels, d’hypothèses et de doutes, on ne peut faire qu’une chose: cesser de croire à la catastrophe annoncée par cette dame et les théologiens qui la vénèrent.

Christianisme et paganisme

Non seulement sa science est fausse, mais même sa théologie. Dieu est Jehovah-Jireh, celui qui pourvoit. Avoir peur du climat, c’est ne plus croire que Dieu contrôle l’univers: «Dans les cieux, l’Eternel a établi son trône et il exerce son pouvoir royal sur l’univers entier» (Ps. 103, 19).

L’abandon de la foi en Jésus-Christ et de la gloire de Dieu a été remplacé par la religion verte. Jean Calvin avait compris que le cœur de l’homme recherche continuellement l’idolâtrie: «L’esprit de l’homme est une boutique perpétuelle et de tout temps pour forger des idoles […] l’expérience montre tous les jours que la nature des hommes ne peut se tenir coite jusqu’à ce qu’elle ait rencontré quelque masque ou fantôme, répondant à sa folie, pour s’y réjouir comme en la [représentation] de Dieu.» Quant au – vrai – théologien Abraham Kuijper, il avait dit en 1898: «N’oublions pas que le contraste fondamental a toujours été, est toujours et sera jusqu’à la fin: le christianisme ou le paganisme, les idoles ou le Dieu vivant.»

Samuele Furfari, haut fonctionnaire européen à la retraite, professeur de géopolitique de l’énergie, président des Eglises protestantes évangéliques de Belgique

Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui Mai 2023

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