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Faut-il stopper l’aide humanitaire à l’Afrique pour mieux l’aider?

© Alliance Presse
Tenants de l’investisse-ment économique et du secours humanitaire se disputent quant aux priorités. Que faut-il vraiment pour que le continent décolle?
Christian Willi

«La croissance des investissements économiques a été ininterrompue en Afrique depuis la fin des années 90. Le commerce international avec l’Afrique affiche une croissance annuelle de 8%», indiquait le Nigérian Ntiense Ubonisraël dans son analyse du développement africain, parue dans Christianisme Aujourd’hui le mois dernier. La note d’espoir qui a traversé, tel un fil rouge, notre dossier sur les cinquante ans d’indépendance des anciennes colonies françaises d’Afrique laisse-t-elle présager, dans un avenir proche, une Afrique affranchie de la perfusion humanitaire de l’Occident? Faut-il désormais tout miser sur le slogan Trade not aid («Commerce et non secours)» cher à Bill Clinton, l’ancien locataire de la Maison Blanche? S’agit-il de stopper l’aide comme l’exige Dambisa Moyo, économiste mozambicaine vivant aux Etats-Unis et auteur du best-seller Dead Aid («aide fatale»), à l’instar de certains pays qui ont renoncé à l’aide internationale? Ou faut-il encore suivre l’économiste Mamadou Koulibaly, également parlementaire ivoirien, qui postulait que l’Afrique avait le choix entre «l’adoption d’institutions capitalistes ou se résigner à devenir le musée de l’histoire humaine dont il faut subventionner non le développement mais la subsistance»? Même le président rwandais fraîchement réélu Paul Kagamé confessait cet été à l’hebdomadaire allemand Der Spiegel son indignation: «Je me demande pourquoi l’Occident préfère l’aide humanitaire au commerce. L’échange équitable laisserait beaucoup plus de ressources aux personnes concernées que l’assistance.»

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