Réfléchir à un code de conduite en matière d’évangélisation, voilà ce que proposent le COE et l’Alliance Évangélique Mondiale (AEM), en accord avec le Vatican.Les problèmes diplomatiques actuels avec les pays à majorité musulmane et les tensions entre différentes branches du christianisme ravivent le débat.
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Un texte permettrait de calmer les esprits, en appelant au respect des cultures et des individus tout en promouvant un peu plus la liberté de croyance là où elle est contestée.
C’est en tout cas l’avis du pasteur Thomas Schirrmacher, directeur de l’Institut international pour la liberté religieuse de l’AEM à la suite du colloque qui a eu lieu à Toulouse début août.Cette réunion, qui a rassemblé uniquement des membres des grandes dénominations chrétiennes, fait suite à un autre colloque tenu l’an dernier en Italie avec des responsables d’autres confessions religieuses. L’année prochaine, un troisième et dernier rassemblement devrait permettre de rédiger le texte.

Même s’il y a la persécution
Prudente, l’AEF se refuse à communiquer sur le sujet pour l’instant. L’AEM a pourtant publié un communiqué expliquant que, ces dernières années, les critiques de prosélytisme ont plu sur les missions et les ONG chrétiennes.
L’AEM réaffirme que «le salut par Jésus-Christ est le noyau central de l’Évangile et que tous les chrétiens ont le droit de le proclamer même si la persécution en est la conséquence.
»De remous, il n’y en a eu que sur les forums internet.
La plupart des organisations missionnaires n’ont pas encore réagi officiellement : rares sont d’ailleurs celles qui, après la période de congé, ont pris connaissance
du communiqué. Et la prudence est de mise : Agapé France n’a pas souhaité s’exprimer avant d’en discuter en interne. Au MENA France, on est plus prolixe : «Cette initiative est une très bonne chose, car les évangéliques sont systématiquement associés au prosélytisme dans les médias. Ce code de conduite permettrait une meilleure visibilité avec les autres confessions.» D’ailleurs, les responsables ne doutent pas que ce projet soit largement accepté par les missions évangéliques : «Sur le principe il n’y a rien à reprocher.
Il faudra voir le contenu lorsqu’il sera rédigé.»Ce code aurait donc plus un rôle de modérateur que d’un règlement de déontologie puisque les différentes organisations respecteraient déjà les principes énoncés.
Xavier Tracol

Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui – Octobre 2007

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