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Les fanatiques, est-ce que c’est les autres?

Eugène Delacroix, «Les fanatiques de Tanger», 1837-1838, huile sur toile, Minneapolis Institute of Art.
© Eugène Delacroix, «Les fanatiques de Tanger», 1837-1838, huile sur toile, Minneapolis Institute of Art.
Quand la religion se réduit à des règles, des rituels et des doctrines, le Christ diminue et nous croissons. Plaidoyer pour remettre Dieu à sa juste place, sur le trône de chacune de nos vies.
Philippe Tarabon

J’ai grandi en pensant que les fanatiques religieux étaient des gens qui avaient trop de Dieu dans leur vie. Les médias nous présentent constamment cette image: des fondamentalistes aux yeux brillants de certitude, des prédicateurs tonnant contre les péchés du monde, des croyants si convaincus de détenir la vérité qu’ils en deviennent dangereux. Mais en vieillissant, en observant de plus près ces phénomènes troublants, j’ai découvert quelque chose de surprenant et de contre-intuitif.

Le fanatisme religieux ne vient pas d’un excès de Dieu, mais de son absence: cette révélation m’a frappé lors d’une récente conversation avec un théologien dans un café de Lille. «Philippe», m’a-t-il dit en remuant son café, «écoutez attentivement un fanatique quand il parle. Oui, il mentionne Dieu sans cesse. Mais observez ce dont il parle vraiment: les règles, les rituels, les dogmes, l’identité de son groupe. Tout sauf une relation vivante avec le Dieu qu’il prétend servir.»

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