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Faith checking

En toute bienveillance, avec un brin d’ironie, cette rubrique reprend des informations fausses, incomplètes ou erronées sur la foi chrétienne.
Maude Burkhalter

«Barbie a été inventée en premier. Ken a été inventé après Barbie, pour redorer le blason de Barbie. Ce genre de mythe de la création est à l’opposé du mythe de la Création dans la Genèse», déclarait la réalisatrice Greta Gerwig dans Vogue lors de la promotion de son film, dans les salles depuis juillet. La référence théologique fait sourire. En Genèse 2, Dieu crée l’homme à partir de la poussière, souffle dans ses narines et l’homme devient un être vivant.

Puis il l’endort, lui ôte un côté et crée la femme. En Genèse 1, «Dieu créa l’être humain comme une image de lui-même […] il les créa homme et femme». Dans les récits bibliques, soit l’homme est créé en premier, soit l’homme et la femme sont créés en même temps. Il n’y est pas question d’une femme – encore moins de Barbie – créée en premier, aurait envie de commenter le fan de Christopher Nolan qui, en route pour «Oppenheimer», aura soigneusement évité la satire de Greta Gerwig.

Heureusement, là ne réside pas la question. D’un côté, dans «Barbie», les créateurs des poupées sont des êtres humains, que les poupées cherchent à imiter; nous assistons ici à un dialogue continu entre des objets inanimés et leurs créateurs. De l’autre côté, en Genèse, le Créateur est Dieu, et les créatures sont animées; nous assistons ici à un dialogue continu entre des êtres vivants et leur Créateur. Aussi, «il créa l’être humain à son image» devient finalement le point de départ; une référence théologique saluée par Barbie elle-même qui – spoiler alert – osera finalement quitter son état de poupée pour devenir… un être humain.

Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui Septembre 2023

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