Faith checking
Qu’est-il arrivé au pourtant si laïque Jean-Luc Mélenchon lors de la manifestation contre la réforme des retraites du 21 janvier à Paris? Lui qui d’habitude se fait le chantre de la laïcité, a choisi pour quelques instants de revêtir le manteau du prophète de malheur.
L’homme politique de gauche a choisi d’interpeller dans son discours le président de la République française par ces paroles: «Monsieur Macron, soyez maudit! De vouloir transformer toute notre existence en marchandise! Soyez maudit!» S’est-il laissé emporter par la ferveur populaire qui l’entourait? Ou bien, en tant que franc-maçon, a-t-il souhaité se mettre dans le sillage de Jacques de Molay, dernier grand-maître de l’Ordre du Temple? Celui qui, selon la légende, aurait en 1314, depuis le bûcher parisien où il devait laisser la vie, maudit ceux qui l’avaient amené là, soit le pape de l’époque et le roi de France?
A bien y regarder, ce discours qui se veut politique était pourtant empreint de religieux; en effet, ces premiers mots étaient: «La vérité, c’est…» débat pourtant clos depuis plus de 2000 ans… et terminant par un surprenant: «Vive la vie! A bas la mort!» Démontrant ainsi que non content d’avoir participé à décider du droit public pendant sa vie politique, l’homme voudrait désormais avoir son mot à dire sur les lois divines? En 1905, la République française avait pourtant décidé de séparer le politique du religieux, alors de grâce mon cher Jean-Luc Mélenchon, ne mélangeons pas tout.
