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Deux humanistes se rencontrent

Albert Camus est disparu il y a cinquante ans. Sa pensée et sa démarche autant philosophique qu’existentielle restent parmi les plus marquantes du 20e siècle. Le théologien Arnaud Corbic l’a confronté au pasteur luthérien Dietrich Bonhoeffer. Les deux ont été humanistes et résistants, l’un croyant et l’autre non
François Sergy

Pourquoi Camus connaît-il une popularité certaine chez les jeunes ?
En tant qu’enseignant en philosophie, je constate effectivement que les élèves sont très sensibles à l’approche de Camus sur un certain nombre de questions : les thèmes de l’absurde ou de la révolte ne sont pas étrangers à leurs propres préoccupations. On doit cette popularité aux problèmes que Camus a eu le mérite de poser dans toute leur lumière et crudité. Il est incontestablement un penseur ce que d’ailleurs Paul Ricoeur rappelait à la suite de la parution de L’Homme révolté parce qu’il nous met en face de problèmes cruciaux : le problème du Mal et de la révolte, les impasses du nihilisme et la question de l’absurde dont on ne peut faire l’économie, aujourd’hui, dans une société postchrétienne. Il s’exprime dans une langue très accessible. N’oublions pas qu’il est d’abord écrivain avant que d’être philosophe c’est ce que disait Jean Grenier, son maître.

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