Des gestes qui comptent
Protéger l’environnement est une préoccupation acceptée de tous, désormais un élément de notre culture. Les chrétiens sont encore bien timides dans ce domaine. Alors que se multiplient les initiatives en faveur de l’environnement, quelles voix différentes, ou complémentaires, pouvons-nous avoir? Quelques suggestions.
Les campagnes qui nous invitent à faire des petits gestes sont motivées par deux idées essentielles: si tout le monde fait un peu, on obtient un impact global significatif. Dès que quelqu’un a accepté de faire un premier effort, si petit soit-il, il est beaucoup mieux disposé à en fournir un plus grand qui lui sera demandé.
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Mais pour celui qui vit sous le regard de Dieu et qui veut faire sa volonté, il y a d’autres dimensions. «Quoi que vous fassiez, en parole ou en œuvre, faites tout au nom du Seigneur Jésus, en rendant grâces par lui à Dieu le Père» (Col. 3,17). Le «quoi que vous fassiez» concerne bien toutes choses et pas seulement les grandes. A-t-on à cœur d’honorer le Créateur dans nos moindres gestes??
Rappelons-nous aussi cette parole de Jésus face à la pauvre veuve (Mc. 12,41-44) qui ne mit «que» deux petites pièces – «Tout ce qu’elle possédait». Et pourtant, le trésorier du temple devait plutôt se réjouir du superflu des riches pour équilibrer son budget! Or Jésus a dit qu’«elle a mis plus» que les autres? Tout vient de l’attitude de son cœur «totalement consacré» à Dieu. Quelles conséquences?
Dieu transforme par sa bénédiction ce qui est donné avec cette attitude. De façon très concrète, certainement, Dieu permet au trésorier de mieux faire face à ses engagements si les oboles sont d’une telle origine.
Ce qui veut dire que le «petit geste» du chrétien consacré, fait en rendant grâces, touche le cœur de Dieu qui répand ainsi sa bénédiction sur le monde. Notre vision chrétienne nous amène à ne plus compter seulement avec les unités d’énergie, d’émission de carbone ou d’autres pollutions mais aussi avec la mesure de la grâce divine.
Ces gestes, dont la sincérité est la condition indispensable à leur sanctification, seront alors sans cesse renouvelés dans toutes les sphères de la vie. Ainsi les chrétiens pourront affirmer leur foi dans un domaine qui compte pour la société.
Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui – Octobre 2007
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