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De l’humilité en théologie !

Publicité Voici les deux écueils que la théologie évangélique doit chercher à éviter : soit une raison soit une tradition érigées en normes au-dessus de l’Écriture. Dans les années 1970, jeunes étudiants, nous nous sentions menacés par la théologie critique, surtout la critique biblique. Il y avait un seul…

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Voici les deux écueils que la théologie évangélique doit chercher à éviter : soit une raison soit une tradition érigées en normes au-dessus de l’Écriture. Dans les années 1970, jeunes étudiants, nous nous sentions menacés par la théologie critique, surtout la critique biblique. Il y avait un seul front et toute notre énergie était mobilisée sur ce front-là. C’était notre période «bunker».Trente ans plus tard, nous vivons la situation beaucoup plus paisiblement. Nous cherchons surtout à creuser, clarifier et construire. C’est notre période «chantier». Plutôt qu’un seul front défensif, je vois deux écueils à éviter.
–CREDIT–
Nous nous démarquons, d’une part, d’une théologie qui nous semble trop critique parce qu’elle s’estime capable de distinguer dans la Bible ce qui est vrai et ce qui ne l’est pas. Subrepticement ou explicitement, elle accorde ainsi plus de crédit à la raison qu’à l’Écriture. Dans cette optique, tout est interprété et reconstruit de manière à correspondre aux critères d’aujourd’hui, que ce soit les miracles, la Croix, la résurrection ou le retour de Jésus, que ce soit l’éthique, le rôle et la forme de l’Église ou les questions de la fin des temps.D’autre part, nous nous démarquons d’une théologie qui nous semble trop étroite parce qu’elle a tendance à confondre le message biblique avec son interprétation. Cette approche ne se sert de la théologie que pour conforter des certitudes déjà acquises. Subrepticement ou explicitement, elle accorde ainsi plus de crédit à la tradition qu’à l’Écriture. Dans cette optique, on considère comme certitudes bibliques des enseignements qui mériteraient plus de souplesse et de discernement à la lumière de la Bible.
Ces points de fixation dépendent naturellement d’un milieu à l’autre. On a ainsi «bétonné», ici ou là : le baptême des enfants, la dîme, la succession apostolique, le parler en langues, le voile des femmes, la prière en couple, etc.Nous cherchons à suivre le chemin étroit qui se fraie un passage entre un pôle trop critique et un autre trop attaché à une tradition particulières.
Ce cheminement nous semble porteur de vie. Il est aussi certainement faillible et fragile. Quelle Église – et quelle théologie – consent à reconnaître vraiment sa faillibilité et sa fragilité ?

Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui – Septembre 2008

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