Kim Jong-Il ne terrorisera plus les Coréens du Nord. Mais à l’heure où son fils cadet Kim Jong-Un reprend les rênes du pays, le monde retient son souffle, ballotté entre craintes et espoirs quant à l’avenir de cet Etat communiste.
Les voisins de la Corée du Nord, eux, semblent inquiets. Leurs vœux de stabilité masquaient mal la crainte de voir le nouveau maître de Pyongyang bomber les muscles militaires «pour se faire un prénom». Il semblerait d’ailleurs que la garde du défunt dictateur ait déjà pris le pouvoir en mains.
Séoul et Washington prennent la menace militaire très au sérieux, analyse un bon connaisseur de la Corée du Nord, sous couvert de l’anonymat: «Je ne serais pas du tout surpris qu’une frappe préventive survienne pour contrer les velléités nucléaires de Pyongyang». Mais selon lui, un changement de cap est peu probable. Les descendants de Kim-Il Sung, le fondateur et premier dirigeant du pays, jouent toujours un rôle d’icône.