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Collapse: l’apocalypse sans espoir

© iStockphoto
Collapsologie, effondrement, catastrophisme: jamais l’Europe occidentale n’a été aussi sécularisée et pourtant, les discours de fin des temps reviennent fort en ce début de nouvelle décennie. Décryptage.
David Métreau

Nos lointains ancêtres ont craint paraît-il l’arrivée de l’An Mil, une apocalypse inspirée des calculs (religieux) de leur culture et de leur temps. De nos jours, le concept de «collapse» (effondrement), popularisé par l’Américain Jared Diamond dans un ouvrage de 2005, revient avec insistance. Depuis 2015, c’est même devenu une nouvelle discipline: la collapsologie étudie les scénarios d’effondrement de la civilisation industrielle. Ce discours résolument pessimiste se retrouve à la télévision, avec la série Effondrement, dans les ouvrages de Pablo Servigne ou d’Yves Cochet ou encore dans l’essor des mouvements survivalistes aux Etats-Unis, mais aussi en Suisse et en France. «Sauver la planète», «crime contre la nature» (pour ne pas dire «péché»), «il faut vite changer de (mode de) vie avant qu’il ne soit trop tard» ou «préparez-vous, bientôt viendra la fin»: tout cela a de forts accents religieux ou, a minima, des résonances avec les prédictions bibliques.

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