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Chine: l’essor du christianisme dépasse celui du matérialisme

© Alliance Presse
Le 1er octobre, la République populaire a fêté ses soixante ans. Le visage du pays change à toute vitesse. Malgré une croissance économique et du niveau de vie sans précédent, le christianisme reste plus influent que le matérialisme en Chine
Natacha Horton

Le1er octobre, la République populaire fête ses soixante ans. Le visage du pays change à toute vitesse. Malgré une croissance économique et du niveau de vie sans précédent, le christianisme reste plus influent que le matérialisme en Chine.

La Chine est la troisième puissance économique mondiale. L’Indicateur de Développement a crû de 47% en trente ans. Ce dernier mesure la qualité de vie moyenne d’un pays. «Mille nouvelles voitures investissent les routes de Pékin chaque jour!», note le pasteur Samuel Chiang, coordinateur de l’International Orality Network. «Le gouvernement demande même aux citoyens d’acheter de l’argent!»
Une autre croissance reste phénoménale: celle de la foi chrétienne. On parle de 200 000 conversions par jour, selon le pasteur américain Dennis Balcombe, basé à Hong Kong. Ce dernier précise que des statistiques précises restent difficiles. «Mais on n’entend jamais parler d’une Eglise qui ferme ou dont la fréquentation diminue, c’est toujours l’inverse». Pour ce missionnaire qui vit en Chine depuis trente ans, le christianisme n’est pas menacé: «La Chine n’est pas imprégnée d’une ancienne religion, comme les autres nations. Il n’y a que l’athéisme et, de plus en plus, le matérialisme. Mais ce sont des coquilles vides. Face à l’Evangile, les gens sont la plupart du temps pleins d’intérêt, car ils ont besoin de réponses spirituelles.»
Samuel Chiang confirme: «Le christianisme s’insinue dans tous les domaines de la société. Officieusement, le gouvernement chinois a suggéré qu’il y avait davantage de chrétiens que de membres du parti. On parle de 10% de la population.»
Troisième Eglise
Dennis Balcombe note néanmoins une différence entre la situation des zones rurales et des villes: «Il y a davantage de compétition entre les deux phénomènes dans les villes. Dans les campagnes, l’Evangile est souvent une réponse concrète aux besoins, comme la guérison pour des gens qui n’ont pas accès à des soins médicaux». Les villes, nouveau champ missionnaire? Beaucoup l’ont compris. Une «troisième Eglise», aussi appelée «Yuppy Church» (Eglise pour jeunes cadres dynamiques) est composée de gens de la classe professionnelle et politique. Elle se développe à côté des Eglises de maison et des Eglises officielles.
Pour nos interlocuteurs, l’amélioration du niveau de vie a aussi de très bons côtés. Il faut seulement la cadrer. «De bons enseignements sont nécessaires. Il faut apprendre à être de bons gérants de l’environnement, à parler d’éthique et à s’investir pour réduire la pauvreté», souligne Samuel Chiang. «Les finances peuvent aussi permettre d’améliorer la vie d’autrui», renchérit Dennis Balcombe. Lors du tremblement de terre de Sichuan l’année dernière, 600 000 chrétiens chinois se seraient mobilisés pour les victimes. Un membre du gouvernement a expliqué au missionnaire que 10% des dons de solidarité provenaient de Chinois chrétiens.
Natacha Horton

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Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui – octobre 2009

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