Abus sexuel, spirituel, de quoi parle-t-on?

Abus d’autorité, de pouvoir, de faiblesse. Abus spirituel ou psychologique. Emprise, violence, consentement ou liberté. Dès qu’on parle d’abus en Eglise, de multiples notions surgissent, psychologiques, juridiques ou théologiques. Il n’est pas aisé de comprendre de quoi on parle, ni de comprendre comment ces notions s’articulent entre elles.
L’abus, une question de hiérarchie
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Myriam Letzel, coordinatrice du service d’écoute Stop abus en France, s’oppose à l’euphémisme «abus sexuel» pour parler d’infractions pénales: «En matière d’atteintes sexuelles, agressions sexuelles ou viols, utiliser le mot “abus” est une façon de diluer la gravité des faits.» En revanche, la notion d’abus met en lumière le mécanisme psychologique de base qui inflige la blessure: «Là où l’abus conserve sa place, c’est quand l’auteur utilise sa fonction, sa position, la confiance que lui accorde sa victime, ou un discours spirituel, pour parvenir à ses fins», souligne-t-elle.
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