Abraham Nhial, un «fils perdu» devenu évêque
Racontez-nous votre étonnant parcours de vie…
Je suis un survivant. J’ai fait partie des 35 000 «Lost Boys of Sudan», ces garçons réfugiés et perdus à cause de la guerre. Né dans la tribu des Dinkas, en 1987 j’ai dû marcher à pied depuis Aweil, au Soudan, jusqu’en Ethiopie. En 1991, à cause de la guerre en Ethiopie, j’ai dû repartir au Sud du Soudan. Nous nous sommes installés près de la frontière. Beaucoup sont morts. Pendant six mois, nous n’avions que des racines et des feuilles à manger. Et pas de médicaments. Après cela, nous avons encore dû marcher, marcher, marcher jusqu’au Kenya, où je suis arrivé dans un camp de réfugiés en 1992.
Au total, j’ai marché 1000 kilomètres. J’ai vu des camarades mangés par les bêtes sauvages, noyés dans les rivières que nous devions traverser, mourir de diverses maladies, de soif. Mais de manière incroyable, Dieu a sauvé certains d’entre nous, pas parce que nous étions meilleurs que les autres, mais pour que nous puissions témoigner.
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