Abigail et Ryan, figurants de la série «The Chosen»
Comment s’est passé le casting?
Nous étions abonnés aux livestreams de Dallas Jenkins, réalisateur de la série. Fin 2021, il a annoncé que tous ceux qui financeraient la Saison 3 à hauteur d’un minimum de 1000 dollars (940 francs ou 970 euros) pourraient être figurants lors du tournage de l’épisode de la multiplication des pains pour les 5000 hommes (sans compter les femmes et les enfants).
Publicité
Pourquoi avez-vous choisi de participer à ce projet?
Nous avons été profondément influencés par cette série. En y contribuant financièrement, nous permettons à un maximum de personnes à travers le monde de la visionner gratuitement. Jeunes mariés, nous avons employé quelques économies ainsi que de l’argent reçu en cadeau pour financer notre participation mais également nos billets d’avion.
Quelle était l’ambiance sur place?
Nous étions divisés en groupes et un écran géant décomptait les minutes avant nos passages respectifs devant la caméra. Pour notre part, on a été filmés le matin pendant environ une heure, puis avec l’ensemble des figurants et acteurs en fin de journée.
Nous avons passé environ quinze heures en plein soleil. Le mercure est monté à 40 degrés, accompagné d’un vent violent. D’énormes tentes nous protégeaient et on nous proposait diverses activités et concerts pour nous occuper. Mais malgré tous les efforts pour notre confort, il a fallu appeler trois fois les secours pour des malaises dans la foule en raison de la chaleur.
Qui vous a fourni vos tenues d’époque?
Nous devions chacun fabriquer le nôtre. Sur une page Facebook dédiée aux figurants, on nous fournissait des indications et des patrons (fermetures éclair et boucles à bannir). Ensuite, on était libres de se créer le costume qu’on voulait. Ryan a même réussi à se fabriquer un sac et des sandales en cuir!
Votre perception du récit biblique a-t-elle évolué?
Nous avions déjà voyagé en Israël et avions donc une petite idée de la géographie locale. Mais ce tournage nous a permis de réaliser comment les gens ont pu vivre les événements à l’époque. Par exemple, «Jésus» nous semblait si loin et on l’entendait mal. Mais en même temps, on ressentait l’énergie et l’excitation dans la foule.
Quels ont été les fruits de cette expérience sur votre foi?
La journée a été éreintante et coûteuse. Mais nous savions que nous acceptions ces difficultés pour une bonne cause: celle de permettre à d’autres de mieux connaître Jésus. Donc au fil de la journée, on se rappelait que Jésus, «en échange de la joie qui lui était réservée, a souffert la croix en méprisant la honte qui s’y attachait et il s’est assis à la droite du trône de Dieu» (Héb. 12, 2). Depuis, les difficultés de la vie prennent une autre dimension car nous les acceptons en vue de la joie de servir notre Dieu et de le faire découvrir autour de nous.