«Nous accueillons maintenant les enfants de nos tous premiers pensionnaires», se réjouit Françoise Monney, directrice administrative de l’Arche de Noé, en évoquant les trente ans d’existence de cette structure chrétienne. Basé à Yverdon, ce centre de vie enfantine prend en charge chaque jour 80 enfants de trois mois à neuf ans, soit un total de 220 enfants différents par semaine.
Ce qui réjouit la directrice? La protection de Dieu et sa provision toutes ces années: il n’y a jamais eu d’accidents graves et l’Arche de Noé a vécu pendant près de trente ans avec le soutien de dons privés, les subventions n’étant pas suffisantes. «Depuis 2017, les dons privés sont entièrement dédiés à du matériel pédagogique et projets divers pour les enfants; les charges sont supportées par nos subventionneurs, la commune et le canton», détaille-t-elle. Autres sujets de gratitude, le travail de l’Arche de Noé est reconnu par le réseau publique régional, où elle jouit d’une bonne réputation et la fidélité des membres de l’association, du comité et du groupe de prière. Au niveau spirituel, Françoise Monney mentionne «les fruits de ces trente ans de semailles que nous voyons déjà par la foi, mais que nous verrons vraiment un jour».
En 1988, suite à une rencontre des «Petits Déjeuners Contacts» sur le thème «servir dans sa ville en tant que chrétiens», une amie de Françoise Monney lui partageait la vision qu’elle avait reçue: créer une garderie ouverte à tous qui parlerait de l’Evangile. De suite convaincues, les deux femmes se mettent en route dans ce projet et les portes s’ouvrent: pour les locaux, pour le financement des travaux, pour les premiers salaires des éducatrices. L’autorisation d’exploiter est accordée et les subventions permettent à la garderie d’être accessible à tous les porte-monnaie. Le 11 septembre 1989, l’Arche de Noé largue les amarres et la traversée n’est pas près de s’arrêter. 

Sandrine Roulet

Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui mars 2020

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