Mea culpa!
Récemment, un pasteur a encore parlé de l’unité. J’ai écouté. Mais, bien que le sujet soit intéressant, j’ai zappé l’espace d’un instant, me perdant dans mes réflexions. Je me revois encore, philosophant sur cette prédication: «Après toutes ces années, on ne fait que parler d’unité. Nous n’avons pas beaucoup avancé… Concrètement, cela donne quoi?».
J’ai toujours eu l’impression que ce message a pour but premier de garder les troupes d’une même congrégation. Toujours eu l’impression aussi que l’on perçoit comme des dangers et des menaces ceux qui ne font pas partie de notre mouvement. On ne se mélange pas, on ne va pas vers l’autre.
Si je regarde aux vingt-cinq dernières années de ma vie, je constate que je suis passé à côté de belles rencontres, de gens vrais et bons, bien que différents de mon milieu. Si je les avais connus avant, ils auraient pu apporter des belles choses plus tôt à ma vie. Heureusement que l’on grandit, que l’on apprend de ses erreurs. Et là je me confesse, en toute simplicité. Chargé de regrets, je prends le temps de demander pardon à certains artistes que j’ai pu croiser sans leur prêter attention, souvent par a priori, et qu’aujourd’hui j’apprécie à force de côtoyer. Je me réjouis d’apprendre à mieux connaître certains d’entre eux. C’est là mon désir, ma démarche: heureusement que les gens changent!
J’espère que ces quelques mots contribueront modestement à ce à quoi j’aspire: une unité vraie, concrète, réelle.
Olivier Cheuwa
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Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui – juin 2013
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