Syriens en exil depuis cinq ans
«D’un point de vue humain, cela n’a aucun sens de se dire que les réfugiés syriens traversent de telles souffrances. Je me dis que cela pourrait être moi. Je repense encore à ce garçon de douze ans qui n’a pas de jambes», s’émeut Hiba, une jeune Libanaise dynamique, qui travaille avec l’ONG Medair au Liban. Au volant du véhicule balisé de Medair, elle ne peut empêcher les larmes de lui monter aux yeux. «Il y a des choses et des regards qu’on n’oublie pas», renchérit Meran, une Jordanienne du service de la Commission européenne à l’aide humanitaire et à la protection civile (ECHO), elle aussi du voyage.
Nous sommes sur les routes du Liban - le chaos organisé qui y règne et les incessants coups de klaxon ne laissent planer aucun doute - près de la ville chrétienne de Zahlé, au cœur de l’immense plaine de la Bekaa, à deux pas de la frontière syrienne. Les 66 équipiers de Medair, une ONG qui se décrit comme «animée par la foi chrétienne», y travaillent en partenariat avec ECHO, aux côtés d’une cinquantaine d’autres ONG humanitaires.
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