Deux membres de l’Assemblée de Dieu de Perpignan ont été mis en examen pour «non-assistance à personne en danger et non-dénonciation de sévices infligés à un mineur», suite au décès d’une petite fille dont la mère avait un temps fréquenté la communauté. Le mouvement ADD français dans son ensemble regrette la désinformation des médias qui ont couvert cette actualité et n’ont pas hésité à créer un lien entre ce tragique décès et l’enseignement sur le jeûne des milieux pentecôtistes.
«Jamais nous n’avons enseigné le jeûne des enfants», explique dans une mise au point Alain Denizou, pasteur de l’Église ADD de Perpignan et par ailleurs président de l’UNADF.
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Délire mystique
À l’origine de cette affaire, une femme d’origine africaine partie, selon les dires du pasteur Denizou, «dans un délire mystique, s’imposant, ainsi qu’à sa fille de trois ans un jeûne prolongé». Le 26 décembre, cette femme demande à un commerçant d’appeler l’Église ADD qu’elle avait fréquentée dans le passé, mais plus depuis six mois, toujours selon Alain Denizou.
Deux bénévoles lui ont immédiatement rendu visite. Elles lui ont apporté de l’aide, sans toutefois mesurer la gravité de la situation. Le lendemain, le pasteur et son épouse retournent voir la jeune femme. Prenant la mesure de l’état de santé de la petite fille, ils appellent les secours, qui mettent une heure trente avant d’arriver. Trop tard pour la fillette, décédée entre-temps.
Le pasteur et son épouse sont conduits au poste et interrogés. Les deux
membres de l’Église venus la veille mises en examen. Et la machine médiatique et judiciaire s’est enclenchée. Le dossier est désormais entre les mains d’un avocat. L’Église espère bien être innocentée.
Christian Willi

Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui – Mars 2007

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