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Expulsé ou pas?

Le Temple de Paris dans l’incertitude totale. Une histoire de locaux avec un facteur nouveau: une mosquée voisine
Paul Ohlott

En ballottage avec la copropriété depuis fin 2003, le Temple de Paris est dans une confusion totale. Sommée par la justice de quitter son local, l’Église du pasteur David Thabot ne dispose que d’un très court délai pour trouver une solution satisfaisante. «Verbalement, on a l’autorisation de rester jusqu’au mois de décembre, mais en réalité nous n’avons aucune certitude», explique le pasteur désemparé, qui doit encaisser de surcroît le départ de 50% de ses membres. En effet, seule une centaine de fidèles se bat à ses côtés alors qu’ils étaient environ 250 avant cette épreuve.
–CREDIT–
L’imbroglio a débuté lorsqu’un groupe s’est installé dans un bâtiment mitoyen pour de l’enseignement. Mais peu de temps après, la copropriété s’est rendu compte qu’il s’agissait d’une mosquée. Lorsqu’ils ont alors voulu s’en débarrasser, l’imam a déclaré: «Impossible de nous chasser. Il y a déjà un autre lieu de culte». David Thabot raconte que jusque-là, tout le monde leur était favorable, mais aujourd’hui, «ils ont retourné leur veste et nous ont traîné devant le tribunal». Et pour accélérer leur départ, ils ont décidé de détruire leur bâtiment, dans l’objectif de construire un grand escalier. À ce sujet, le pasteur se révolte: «Quelle hypocrisie… Le projet d’escalier date depuis longtemps, mais ils ont choisi de changer sa trajectoire afin de raser notre local actuel.»
Pour David Thabot, le combat est spirituel: «Je crois que l’on fait face à des dominations spirituelles qui refusent l’implantation des chrétiens. Notre cas n’est pas isolé, de loin.»

Premier ministre
À l’heure actuelle, David Thabot pense qu’il va se concentrer sur la recherche d’une autre salle, une démarche toujours hasardeuse, ce dont il est pleinement conscient: «Les municipalités nous aiment bien, mais tous les élus nous conseillent d’aller voir ailleurs». Le pasteur reste philosophe en se comparant à Don Quichotte.
Le 12 septembre, Claude Baty s’est entretenu avec le Premier Ministre pour discuter des difficultés rencontrées par les Églises évangéliques concernant les lieux de culte.
Paul Ohlott

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Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui – Octobre 2007

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