Yves Castanou demande pardon pour ses éloges du président rwandais
Quelques jours après avoir fait l’éloge du président rwandais Paul Kagame dans un discours, le pasteur et homme d’affaires français Yves Castanou a présenté ses excuses sur Twitter le 18 janvier. Le responsable de la méga-Eglise charismatique Impact centre chrétien (ICC) de Brazzaville en République du Congo et directeur général de Congo Telecom, l’opérateur historique du pays, a reconnu avoir commis une faute: «A la journée nationale de prière du Rwanda, j’ai terminé mon discours avec des mots qui ont heurté et blessé plusieurs d’entre vous. Je reconnais avoir commis une énorme faute et, pour cela, je vous demande sincèrement pardon», a-t-il écrit.
«Mon Modèle après Dieu»
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Invité au 28e petit-déjeuner national de prière du Rwanda qui s’est déroulé le dimanche 15 janvier à Kigali, Yves Castanou a proposé un message sur «le patriotisme selon Dieu, pierre angulaire du développement d’une nation». A la fin de son discours, le cofondateur de l’Eglise Impact centre chrétien de Paris avec son frère jumeau Yvan, a salué la gestion de Paul Kagame.
«Au Congo, tout le monde sait que je crains Dieu, que j’aime Dieu, que je suis son enfant, mais j’ai sur la terre un modèle en termes de leadership. Mon modèle après Dieu - Dieu le Père, Fils, l’Esprit - c’est cet homme (en parlant de Paul Kagame ndlr). Je suis jaloux de vous (en parlant des Rwandais nldr) parce que je vois ce que Dieu fait ici. Cet homme vient avec le fardeau de Dieu à la tête du pays. Il mérite l’honneur avant Dieu (on peut penser qu’il voulait dire “après”, ndlr.) Le premier homme de Dieu c’est le président. Il est l’apôtre du Rwanda.»
Personnalité controversée
Cet éloge d’une personnalité politique controversée ainsi que le mélange en discours temporel et spirituel a suscité de vives réactions, en particulier au sein de la communauté chrétienne de République démocratique du Congo. En effet, le président Paul Kagame est très critiqué à l’international pour son rôle trouble dans le combat dans l’est du pays et son soutien supposé aux rebelles du M23, une ancienne rébellion tutsi tristement réputée pour ses atrocités.
«Par la grâce de Dieu, je serai toujours un messager de la paix, de l’amour, du respect de l’autre et de la réconciliation», a ajouté Yves Castanou dans ses excuses sur Twitter. Avant de terminer: «Je ne suis qu’un homme imparfait qui continue d’apprendre par la grâce de Dieu.»
