Van Gogh lisait la Bible
P lus de 130 ans après sa mort, l’artiste Vincent Van Gogh continue à faire l’actualité du marché de l’art. En mai, une toile inédite du peintre néerlandais, intitulée «Champs près des Alpilles» (photo) sera vendue chez Christie’s New York, une société de vente aux enchères.
Une foi jugée trop radicale
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C’est aussi l’une de ses lettres qui a été mise en vente le 5 avril et estimée entre 200 000 et 250 000 euros (environ 250 000 francs) chez Aguttes. Dans son courrier adressé depuis l’hôpital psychiatrique d’Arles à ses amis Marie et Joseph Ginoux, Vincent Van Gogh évoque ses souffrances, ses pensées suicidaires et sa volonté de persévérer, n’étant pas «maître de (son) existence», souhaitant «apprendre à vouloir vivre, même en souffrant». Un signe de sa foi chrétienne toujours présente. En effet, Vincent van Gogh était croyant, lecteur de la Bible et fut même évangéliste, une vocation pour ce fils, petit-fils et arrière petit-fils de pasteurs réformés.
Prédicateur stagiaire d’une mission évangélique, il fut cependant assez vite démis de ses fonctions. Sa propension à se dépouiller des biens matériels pour tout donner aux pauvres et suivre l’exemple du Christ était jugée trop radicale. Cet échec a engendré une longue période de dépression et sera déterminant dans le choix de Van Gogh de se consacrer à la peinture. S’il rompt avec l’Eglise, la lecture de la Bible continue de marquer sa vie. Dans une de ses dernières lettres adressées à son frère Theo, Vincent évoque un courrier qui a été pour lui «comme un Evangile, une délivrance de l’angoisse». Une affirmation indirecte de l’apaisement que lui procurait la lecture de la Bible.
