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Une fervente croyante s’en est allée

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Rétrospective
Charlotte Moulin

La reine Elizabeth II est décédée le 8 septembre à l’âge de 96 ans. A de nombreuses reprises, elle a témoigné durant sa vie d’une foi personnelle et vivante, en parallèle de ses fonctions officielles de gouverneure suprême de l’Eglise anglicane. Si règles politico-monarchiques interdisent que le souverain britannique exprime ses croyances personnelles de façon officielle, Elizabeth Windsor a exprimé publiquement et à de nombreuses reprises avec ferveur sa foi intime, avec de nombreuses références à l’Evangile. C’était notamment le cas lors des discours de Noël au Commonwealth britannique, écrits, semble-t-il, de sa propre main. «Priez pour moi, que Dieu me donne la sagesse et la force de tenir les promesses solennelles que je prononcerai et que je puisse le servir, et vous, tous les jours de ma vie», déclarait ainsi la jeune Elizabeth le 25 décembre de l’année 1952, quelques mois avant son couronnement officiel.

Dans l’une de ses dernières interventions personnelles, où elle évoquait ses croyances au mois d’août, Elizabeth II écrivait: «Tout au long de ma vie, le message et les enseignements du Christ ont été mon guide et en eux je trouve de l’espoir.» La reine avait à plusieurs reprises clairement déclaré sa foi en Jésus comme à Noël en 2000: «Ce qu’a enseigné le Christ et le fait que je doive rendre des comptes devant Dieu me donnent un cadre pour vivre mon existence. Comme beaucoup d’entre vous, dans les moments difficiles, je tire un grand soutien de la vie et de l’exemple du Christ.»

Cette reine qui priait, lisait la Bible et se rendait à l’Eglise anglicane chaque matin avait notamment nourri des relations amicales avec le pasteur et évangéliste Billy Graham, avec notamment au moins douze rencontres de la fin des années 50 jusqu’aux années 80.

Son décès - celui de la «dernière reine chrétienne» selon certains journaux - a suscité de nombreux hommages évoquant sa foi. «Sa foi chrétienne assumée sans être ostentatoire, sereine sans être triomphaliste en a été une composante fondamentale lui rappelant en permanence qu’ultimement, il y a un autre Roi dont elle n’était en réalité qu’un des nombreux sujets: le Roi-Serviteur…», a notamment twitté le théologien anglo-suisse Jacques Nussbaumer.

Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui Octobre 2022

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