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Un projet musical festif à la rencontre des enfants

Serge Hub est un artiste chrétien et évangéliste qui vit dans la région d’Annecy. Au mois d’octobre, il sortira un conte musical intitulé «Pierre et sa montgolfière» (éd. Scriptura). Entretien.
Nicolas Fouquet
© DR

Qui êtes-vous, en quelques mots?

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Je suis chrétien depuis dix-sept ans maintenant. Ma famille n’était pas pratiquante. Ce sont de belles rencontres qui m’ont conduit sur le chemin de la foi. J’ai toujours aimé chanter mais, comme je viens d’un milieu modeste, la pratique musicale n’était pas accessible. J’ai eu ma première guitare à l’âge de dix-huit ans et c’est là que j’ai commencé à jouer. Je suis un autodidacte. Au départ, c’était juste pour accompagner les enfants en colonie, puis de fil en aiguille, j’ai composé des chants. Quand je me suis converti, j’ai eu envie de partager ma foi au travers de la musique. Mes amis m’ont encouragé dans cette voie.

J’ai sorti un premier album de louange en 2012 «Lève les yeux» et un deuxième en 2017 «On y va». Sur le plan professionnel, je suis professeur des écoles spécialisé. J’enseigne auprès d’enfants en situation de handicap. En parallèle de mon métier, je suis passionné par l’écriture, la composition, etc.

Comment est venue l’idée de faire un conte musical?

De par mon métier d’enseignant, je suis entouré de littérature jeunesse et j’aime l’utiliser comme support pédagogique pour les élèves. Il y a quelques années, j’ai entrepris d’inventer des histoires pour enfants et de les tester dans mes classes pour voir comment mes élèves réagissaient. Il y avait un bon accueil. Le scénario de «Pierre et sa montgolfière» m’est venu en 2017 et j’ai senti qu’il avait quelque chose de plus. Quand j’écrivais l’histoire, il y avait des mélodies qui me venaient en tête. C’est très vite devenu une évidence de partir sur un conte musical. Je dois dire que c’était l’un de mes rêves cachés. Dans mon parcours, j’ai écouté beaucoup de contes musicaux. C’est quelque chose qui m’a encouragé.

On retrouve plusieurs styles musicaux entre les différentes chansons…

On suit le personnage dans ses sentiments, dans les émotions qu’il ressent. Au départ, on est dans un registre très blues: ukulélé et voix. Au fur et à mesure de l’histoire, l’espoir se dessine et les perspectives sont meilleures. La musique se colore. On retrouve du reggae. Le dernier chant est très festif, dansant et orchestré, avec plusieurs voix. Il y a une progression. Ça me correspond aussi. J’aime beaucoup de styles différents et je n’arrive pas à me déterminer dans un style uniquement même si je suis plutôt attiré par le folk. J’aime aussi cette diversité qui permet à chacun de s’y retrouver sur la partie musicale du conte.

De quoi parle le conte «Pierre et sa montgolfière»?

C’est l’histoire d’un orphelin qui est en recherche d’une famille. Il vit dans une décharge et cherche à y survivre. Un jour, il trouve un message qui l’invite à rejoindre le pays des Adoptés. Il va faire plusieurs rencontres sur son chemin. C’est le récit de tout un chacun qui veut connaître Dieu. Le conte est aussi l’occasion d’aborder en toile de fond d’autres sujets qui me tiennent à cœur. On peut percevoir le thème du harcèlement scolaire quand, à un moment dans l’histoire, Pierre est chahuté par des camarades. Il y a aussi la question de la condition des enfants dans le monde. Certains sont obligés de travailler pour survivre. C’est une réalité que j’ai côtoyée et qui m’a marquée lors d’un séjour humanitaire au Sénégal auprès des enfants des rues. Au travers de ce conte, j’ai aussi envie d’amener aux jeunes lecteurs cette dimension d’ouverture culturelle et de sensibilisation aux problèmes du monde.

Qui sont les autres artistes qui vous ont entouré pour ce projet?

L’illustratrice s’appelle Elvine. J’ai été touché par la simplicité et la profondeur de son trait quand j’ai vu son premier essai de dessin. Je me suis dit immédiatement que c’était cette artiste qu’il fallait pour le projet. Par ailleurs, si j’ai écrit les paroles et les mélodies, je ne suis pas arrangeur. J’avais besoin de travailler avec quelqu’un.

Ça a été David Prigent du groupe Antydot. J’aime la dynamique de ses chants, le côté frais et festif. Et surtout, j’ai pensé à lui parce qu’il est très investi auprès des enfants. Ça collait parfaitement avec mon projet. En tout cas, que ce soit au niveau des illustrations ou de la musique, j’ai eu à cœur de consulter mes proches et surtout des enfants pour savoir quel style leur parlait le plus.

Envisagez-vous des suites à ce projet? Et si oui, quelles sont-elles?

J’espère aller à la rencontre des gens par le biais de lectures-dédicaces dans des librairies à la sortie du conte. Ensuite, j’aimerais monter un spectacle avec quelques musiciens et comédiens pour pouvoir jouer le conte dans des écoles, foyers d’enfants, colonies ou Eglises, etc.

Et dans un second temps, je souhaiterais rencontrer quelqu’un qui aurait à cœur d’en faire un dessin animé. Ce serait l’accomplissement d’un rêve ultime! 

Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui Octobre 2021

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