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Un peintre juif et Jésus

Depuis plus d’un siècle, des artistes, des poètes et d’autres intellectuels juifs sont fascinés par la figure de Jésus de Nazareth. Une exposition consacrée à «Jésus le Juif» fait un tabac à Jérusalem. Trouvaille Tout a commencé lorsque le curateur du Musée d’Israël à Jérusalem a retrouvé, dans les…
Herti Dixon

Depuis plus d’un siècle, des artistes, des poètes et d’autres intellectuels juifs sont fascinés par la figure de Jésus de Nazareth. Une exposition consacrée à «Jésus le Juif» fait un tabac à Jérusalem.

Trouvaille
Tout a commencé lorsque le curateur du Musée d’Israël à Jérusalem a retrouvé, dans les archives, des pièces de Ruben Rubin, le célèbre peintre qui s’était fait connaître avec ses tableaux hauts en couleur de la période des pionniers du sionisme, lorsque Tel Aviv sortit du désert. Mais quelque chose clochait. Cette série de pièces de Ruben Rubin n’était pas dans les coloris habituels et, surtout, elle était pleine de références chrétiennes.
–CREDIT–
À croire que c’était l’œuvre d’un homonyme.
La trouvaille est à l’origine de l’exposition «Prophètes et visionnaires» qui a attiré jusqu’à 1700 visiteurs par jour en 2006. Le public israélien manifeste un grand intérêt pour l’interprétation de son univers juif que Ruben Rubin a livrée au travers du personnage de Jésus?: l’enfant Jésus, Jésus l’agneau et Jésus stigmatisé.
Talent précoce
Ruben Rubin est né en 1893 dans une famille hassidique (traditionnaliste) de Roumanie. Son talent précoce a suscité l’admiration. En effet, à dix-sept ans, il jouissait déjà du prestige, en particulier au sein du mouvement sioniste.
Ruben Rubin a étudié à Paris avant que la Première Guerre mondiale n’éclate, le forçant à retourner dans son pays et dans son milieu culturel yiddish, alors florissant. Il n’était pas le seul intellectuel d’Europe de l’Est à s’intéresser au personnage de Jésus. Tout un courant a existé au début du XXe siècle, avec des essais et des poèmes qu’a rassemblés le Musée d’Israël.
Pour le jeune Rubin, Jésus était «l’homme de douleur», une figure à laquelle s’identifier?; ce qu’il fait par exemple avec sa Tentation au Désert, huile sur toile, consacrée à l’agonie de Gethsémané.
Plus tard, Rubin a fait de Jésus l’archétype du Peuple juif souffrant. Et dans la Madonne et les vagabonds, l’enfant Jésus couché sur la Terre Sainte devient un symbole du sionisme.
«Prophètes et visionnaires» est ouverte au public à Jérusalem jusqu’en juin.
De Jérusalem, Herti Dixon

Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui – Mars 2007

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