Stéphane Bataillon, reporter du magazine «La Croix L’Hebdo»

Vous vous produisez sur scène depuis plus de quarante ans. À vos débuts, imaginiez-vous l’ampleur qu’allait prendre votre carrière?
Le silence durant le temps de deuil de ma première épouse était le plus difficile. Je l’ai comblé en me mettant à l’écriture. En début d’année, je voulais le vivre en étant coupé du monde et des réseaux sociaux. A l’abbaye, entre les offices, il y avait un temps de blanc à occuper comme on le voulait. Il s’agissait de se laisser aller, de laisser les rencontres venir à soi. Ecrire de la poésie, c’est ma façon de prier. J’essaie de formuler cette foi qui se manifeste par une joie intérieure, un tressaillement face à la beauté. J’essaie de ne pas enfermer cette liberté: j’aime nommer ce que Dieu n’est pas, mettre des mots autour de ce silence. On ne peut pas le comprendre ni le saisir.
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